samedi 8 septembre 2007

journal 07/09

Nice day today.
Ce matin, les choses ne semblaient pas pourtant spécialement bien partie mais finalement tout s'arrange. :)
Je me suis levée assez tard et j'ai grignotée devant mon ordi (ça m'a evidement déprimée, -5 points de bonheur) donc j'avais le cafard, le gros, celui d'ici: le cucaracha horribilus. En plus, je n'avais pas révisé pour l'exam d'aujourd'hui donc je devais au moins relire le cours avant d'y aller et ça semblait mal parti car j'etais vraiment en retard, même pas habillée et toujours entrain de surfer sur internet. Question volonté: 0 pointé, -2 points de bonheur.
Mais j'ai quand même réussi à relir en diagonal les exercices que nous avions fait en classe pendant que je m'habillais. Donc un peu moins de stress pour l'exam: +1 point de bonheur. (Seulement 1 car je n'étais vraiment pas stressée en fait).
Comme l'examen a été facile, même en espagnol et que j'ai eu le temps de tout faire et de me relire un peu, j'etais assez contente de moi en sortant du cours. (+3 points de bonheur) En même temps j'avais pas beaucoup de mérite car 1) j'avais déja tout fait (même si pas aussi bien expliqué ni en autant de détails) en France, 2)l'examen m'a fait penser à mes examens (seulement ceux de maths et de physique, hein, faut pas non plus pousser) de lycée: tu te concentres, tu fais tout sans te presser, tu te relis, tu rends ta feuille et t'es quand même sortie avant pas mal de gens.
Après je suis même aller travailler sur un devoir à rendre pour lundi avec des amis mexicains. +3 points pour la volonté d'aller travailler (et l'avoir fait parce que la volonté n'est pas tout) et +5 points pour avoir bavarder en espagnol en comprennant presque tout (ça c'est du pur bonheur).
Après, plein d'amis mexicains m'ont demandé si je venais avec eux à la fete ce soir. Je ne suis toujours pas sur d'y aller mais j'etais heureuse qu'ils me demandent sachant que la plupart du temps nos conversations se résument à "Que?", "What?" "No entiendo", et autres exclamations accompagnées de moults haussement d'epaules et lévement de sourcils. Ca c'est au moins +7 points de bonheur.
Au total, à l'heure du diner ce soir, je totalise :+ 12 points de bonheur !!! Elle est pas belle la vie :p.
Bon voila, maintenant j'ai plus qu'a me preparer pous sortir et aller danser.

jeudi 6 septembre 2007

journal 06/09

Un peu de vague à l'âme ces derniers temps.
La france est loin, les amis et la famille aussi et puis j'aimerai que mes affaires arrivent enfin.
Je vais essayer de décrire le spectacle du Ballet de New York de mardi soir.
Deja, ce n'etait pas ce à quoi je m'attendais. Je suis allé voir des ballets quelquefois (peu il est vrai), et c'etait toujours des pièces assez traditionnels avec beaucoup de décors, beaucoup de danseurs et pas mal de costumes (et de beaux tutus blancs avec des chaussons à pointes). Donc lorsque j'ai vue sur l'affiche: stars of the american ballet. Je me suis imaginer que ce serait ce genre de spectacle. Pas du tout. En fait, il y a avait en tout 4 couples de danseurs (et non tout plein de personnages), le décor était inexistant (moi qui adore les décors en cartons pates j'etais de prime abord un peu déçue), et le spectacle a commencé sans les tutus. Donc ça commençait mal.
Heureusement c'est comme les contes de fée (bon a il y a pas marraine qui vient transformer la scene jusqu'à minuit), ça a bien fini. Car, il faut admettre que le spectacle etait superbe. Une fois habituée à la scène et au manque de décors, je me suis concentrée sur les danseurs et il faut avouer qu'ils étaient extraordinaires. Tout était magique dans leurs mouvements, la fluidité du geste, la grace de la posture, la puissance de leurs sauts (les hommes faisaient des grands sauts jambes écartées qui devaient être à 1,5 m du sol et je n'exagère pas) et puis les pirouettes (enfin les tours sur eux-mêmes,je ne sais pas si c'est le bon terme). J'adore les pirouettes, j'adore voir des gens tourner sur eux-même, encore et encore et encore, une sorte de toupi géante qui lève une jambe, tend un bras, s'acroupit puis se redresse, je reste béate d'admiration. D'abord parce que, ayant essayer de tourner sur moi même si j'arrive à 2 tours je suis heures, mais surtout parce que après avoir tournoyés pendant plus d'une minutes, il repartent en marchant droit. Chapeau bas, respect total, du grand art. Je n'ai toujours pas compris comment ils font dailleurs. On a bien essayer de m'expliquer: "c'est facile, "(je deteste les explications qui commencent comme ça, ça veut dire que pour moi se sera impossible) "tu tournes mais tu gardes la tête fixe. Tu regardes un point et quand tu as presque fini de tourner, tu tournes la tete d'un coup pour refixer le point." Ca c'est la theorie. En pratique, pour moi, ça donne, Quel point?, j'arrive pas à tourner si je peux pas tourner la tete!, crac... (signal sournois de la verterbre cervical qui montre son desaccord avec le fait de rester en place quand le reste tourne), houla! (exclamation de fin de giration qui signifie que l'oreille interne n'est pas suivie le mouvement, ou peut-etre le precede, besoin urgent d'un support quelconques pendant que les jambes vacillent). Bref, j'éprouve une admiration sans bornes pour ces toupîes vivantes et non vacillantes. En plus le spectacle etait plein d'humour, avec des costumes styles simples mais parlant. Il était monté sous formes de scenettes, chacune avec son propre theme. La première scène, (et la plus longue), etait sous le style, piano bar, avec des danseurs en smoking et des danseuses en robe noire(la jupe etait en fait un tulle noir transparent et long). Les couples changeaient de partenerres et mettaient en scène des minis historiettes: l'amoureux transi, la belle indecise,...Avec des passages de choregraphie de groupes et d'autres avec un seul danseur en scène. Une musique très rythmée avec beaucoup de petits pas (cela fait un peu penser au jazz ou au rock à 6 temps) et de mouvements.
Apres un court interlude, nous reprennons avec cette fois, des scenettes toutes tres differente mettant en scene un couple, avec souvent une partie ou un seul danseur est sur scene. Nous avons droit là, à l'étendue du savoir technique des danseurs (pirouettes, sauts, traversée de la scene sur les pointes), je n'y connais rien mais voir les poses, les lancées (de danseuse) et les jambes pointées vers la ciel et tout de meme impressionant. Fait remarquable, deux des danseuses portent des tutus (dont un classique blanc, l'autre c'est strass et noir si je me souviens bien). Nous avons droit à l'amour courtois en costume d'epoque, l'amour dans les pres, les milles et une nuits et du moderne bizarre avec de la musique qui n'en été pas. Beaucoup de diversités car chaque couple fait sa propre scène. Cela me fait un peu penser au patinage artistique: un certain nombre d'éléments techniques à inclure et la mise en scene reste à la discretion de chacun. Les couples se partage le "spot-light". Certain font une courte scène à deux puis, chacun à leur tour sur scène, d'autres choisissent de rester tout le temps sur scène.
Apres un deuxieme interlude arrive la partie que j'ai le plus apprécié. Les scènettes sont faites sur des musiques de Ray Charles (déja un bon point), avec des costumes marrants: style jean et chemise ouverte pour les garcons et mini robes de couleurs fluo (ou presque) et dont la jupe est faite de ...(petits fils qui pendouillent et se balance et j'ai un trou de mémoire) pour les filles.
Le tout est plein d'humour et illustre bien les chansons choisies. C'est drole, pétillant et plein de vies et ça donne envie de se mettre à danser (sauf qu'il faut bien se tenir parceque quand meme c'est du ballet et que je ne tiens pas à me ridiculiser en dansant en meme temps que des danseurs professionnels :p).
Donc voila pour la soirée de mardi soir. Depuis, bof. Boulot, dodo et déprime c'est beaucoup moins interressant. Et puis j'ai refailli me noyer ce matin dans la piscine car je me suis acheté des lunettes pour mettre sous l'eau. J'ai deja lesyeux qui fonctionnent bizarrement mais avec les lunettes, j'ai un probleme de distance. Donc ma tete a fait boink (à cause du bonnet en caoutchou) une bonne dizaine de fois sur le bord de la piscine, et j'avais le plus grand mal a avancé: ba oui quand j'ai les yeux ouverts je regarde ce qui se passe autour de moi (pas curieuse l'étudiante :p), donc a) je ralentis et je me fais rentrer dedans, b) je regarde pas ou je vais et je fonce dans les lignes d'eau (ça fait mal!!!). Vous me direz dans une piscine ya rien à voir. Je ne sais pas dans la votre, mais au TEC à 10h en semaine, ya un monde fou. Et comme dirait PE, c'est pas parce qu'on est au régime, qu'on a pas le droit de regarder le menu. :p

mercredi 5 septembre 2007

emblème de france

Ce poème me fait rire. Le coq: le seul oiseau qui même les pieds dans la m... , chante à tue tête.

COQ

Oiseau de fer qui dit le vent,
Oiseau qui chante au jour levant,
Oiseau, bel oiseau querelleur,
Oiseau plus fort que nos malheurs,
Oiseau sur l'église et l'auvent,
Oiseau de France comme avant,
Oiseau de toutes les couleurs.

Louis Aragon

Les hiboux

Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les tenant sur les genoux.
Leurs yeux d'or valent des bijoux,
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !

Votre histoire se passait où ?
Chez les Zoulous ? Les Andalous ?
Ou dans la cabane Bambou ?
A Moscou ? Ou à Tombouctou ?
En Anjou ou dans le Poitu ?
Au Pérou ou chez les Mandchous ?

Hou ! hou !
Pas du tout, c'était des fous.

Robert Desnos

Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le desert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac mune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom


Sur els sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom


Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit de coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur mes oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis née pour te connaître
Pour te nommer
Liberté !

Paul Eluard

mardi 4 septembre 2007

journal 04/09

fatigue et envie de sieste.
Turista hier, et avec l'exam en plus pour couronner la journée, c'etait absolument génial.
Pour l'exam, je sens que c'est mal parti, enfin j'espere qu'il sera indulgent car tout etait en espagnol. Donc non seulement le sujet est dur, mais en plus il me faut trois fois plus de temps que les autres pour le comprendre...
Sinon hier soir, je suis allée applaudir ma colloc à un jeu de "foot rapide". C'est à dire, un terrain de la taille d'un terrain de baskets, pas de sortie de balle (à part au dessus de la cloture) et une equipe réduite à peau de chagrin. J'avoue ne pas être une fan de la baballe, mais c'etait sympa à regarder (en plus ça ne dure qu'une heure alors on a pas vraiment le temps de s'ennuyer). Donc voila, j'ai bien applaudi et Rachel a bien couru. Ell nous avait dit qu'elle voulait bien dépanner mais que ça faisait 4 ans qu'elle avait pas joué et qu'en consequence, elle ne souvenait plus de rien. Ell a donc marqué 2 buts (sur 6) la mémoire à zero. Moi je dit: pas mal, je veux bien la même memoire.
Evidemment, comme on est rentré du foot à 11h, le reveil aujourd'hui a été coton. Mais on ne peut pas tout avoir :p. Heureusement, j'ai pu sommoler tranquillement en cours. En plus, comble de la chance, le prof de natation n'a pas essayé de nous noyer aujourd'hui. Comme on a travaillé la technique, on ne devait pas nager à fond les ballons. Donc l'étudiante n'a pas avalé toute l'eau de la piscine (un peu quand même car on a travaillé le dos crawler et c'est evidement la nage ou il y a toujours une vague qui passe par dessus la tete). Alors aujourd'hui est pour l'instant, une tres bonne journée. Dailleurs elle ne devrait que s'ameliorer car ce soir je vais voir un spectacle de danse fait par le ballet de New York. La classe !!! :p. Je sens que ça va être sublime, rien que l'affiche me met en transe. Donc voila, une bonne journée sous tout rapport. J'aimerais bien que toutes soit aussi bonnes (et qu'aucune ne ressemble à celle d'hier si possible).

lundi 3 septembre 2007

Rondel

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil riant, clair et beau.

Il n'y a ni bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.

Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie
Gouttes d'argent d'orfèvrerie ;
Chacun s'habille de nouveau,
Le temps a laissé son manteau.

Charles D'Orléans

Les djinns

Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit,
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit.

La voix plus haute
Semble un grelot,
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.

La rumeur approche,
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit,
Comme un bruit de foule
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit.

Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns!...Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond !
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.

Victor Hugo

Le cancre

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
Il dit oui à ce qu’il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré la menace du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.

Jacques Prévert

journal 02/09

Il y a des jours moins agréables que d'autres.
Aujourd'hui était une journée boulot. Pour un dimanche, ça ne présage déja rien de bon. Donc j'ai passé ma journée devant un bouquin. Jusque là, c'etait plutot bien partie. Sauf que le bouquin parlait de transmission de signal, de codification de signal, de bruit dans les réseaux...moi qui adore la science fiction! En plus, l'endroit ou j'aprennais ce bouquin passionnant était: l'université!!!
Il n'y a pas beaucoup de choses plus déprimante que de ce retrouver un dimanche, toute la journée, enfermé dans une salle à l'université. Nous avons même mangé dans la salle. Donc je me suis levée pour aller à l'université et travailler toute la journée pour réviser un examen sur la téléphonie intelligente... un dimanche. Argh...j'arrive pas à croire que je suis au mexique et que je passe mes week-ends à bosser des exams au lieu d'aller visiter des lieux touristiques.
Pour finir la journée en beauté, alors que je rentrai enfin à la maison vers 20h, des amis sont arrivés pour nous emmener faire des courses. J'adore ces amis, ils sont supers sympas, ils nous emmenent dans plein d'endroits géniaux et ils nous emmenent même faire des courses en voitures pour nous eviter de marcher avec énormement de choses sur les bras. Mais là, je les aurais bien étranglé. Nous sommes donc parti faire des courses. J'ai posé mon sac et refermé la porte pour aller me mettre dans la voiture, temps approximatif dans la maison: 2min 45 sec.
Comme nous sommes trois filles et que nous faisons des courses pour la semaine, ça nous prend à peu près 3h. Donc nous sommes rentré à 11h. Je crois que j'ai deja vécu des dimanches plus sympas lol. Enfin maintenant, il est presque terminé et je vais peut-etre enfin pouvoir me faire à diner.
Sinon hier était beaucoup plus divertissant.
En début de journée, j'etais pleine de bonnes et serieuses attentions. Je devais me consacrer au travail et réviser pour lundi. Ca n'a absolument pas tenu. J'ai donc surfé sur le web, écouté de la musique, discuté avec des amis...Tout plein de truc relax, et puis une amie mexicaine m'a appelé pour sortir. Nous sommes allé voir la nouvelle exposition du MARCO (Museo de Arte Contemporáneo de Monterrey), c'est une très belle retrospective sur les oeuvres et la vie de Frida Kahlo pour feter les cent ans de sa naissance.
Le batiment du MARCO est orange brique avec un poulet en art moderne devant, (certain diront qu'il n'a pas volé sa vocation :p). L'entrée n'est vraiment pas chere (30 pesos pour les etudiants donc pas de raison de s'en priver) et l'exposition montrait vraiment beaucoup d'oeuvres. Un seul bémol: peu ou pas d'explication, même pas une biographie sommaire (même pas en espagnol) donc on peut contempler mais pour apprécier vraiment tout il faudrait deja bien connaitre l'artiste. Par contre, on peut y admirer la plupart de ses oeuvres les plus connus: les auto-portraits avec des animaux, les auto-portraits sur sa maladie (notamment la colonne brisée), les autoportraits de Frida déchirée entre ses amours...Il y a aussi beaucoup de photo, d'elle debout
(adossée au mur) et assise dans son jardin, en robe traditionnelle. Il y a aussi des photos d'elle entrain de peindre dans son atelier et on peut voir le mirroir qu'elle avait mis pres de son chevalet pour pouvoir se peindre. Tout l'exposition sur Frida occupe de 1er étage du musée. Au rez de chaussée, on peut admirer de l'art beaucoup plus moderne (personnellement ça me touche beaucoup moins), mais il y avait aussi un endroit occupé un peu differament. Il semblerait qu'au mexique on puisse louer les musées pour des mariages. Dans la plus grande salle du musée, au rez de chaussée, se trouvait donc toute une préparation de mariage. Avec une scène et des décorations: ballons blancs, draperies et tentures...Des tables avaient été dressée en blanc et rouge, avec des couverts de fetes et des corbeilles de fleurs. En fait, la salle n'attendait plus que la fermeture officielle du musée (vers 20h) et l'arrivé des convives.
Après la visite du musée nous sommes sorti sous une pluie dilluvienne. Comme nous n'avions pas de parapluies nous avons du prendre un taxi pour traverser la Macroplaza et nous rendre dans une boutique. Heureusement que les taxis ne sont pas chers. Comme nous voulions aller voir un spectacle de danse contemporaine à l'autre bout de la macroplaza, nous sommes partis, armer de nos parapluies sous une pluies battante.
Comment décrire notre état...
Nous avions à peine fait 10 m que nous etions trempé, mais comme des soupes. Le parapluie servait à peine de protection pour la tete. La rue s'etait transformé en marre, des gouttieres deversaient des trombes d'eau sur nos tetes, et des cascades s'etaient formées dans toutes les coins. Comme nous étions partis de chez nous sous un beau soleil mexicains, nous avions tous: des lunettes de soleil, des tee-shirt (pas de pull ou de Kway evidement) et pour moi, des sandalettes. Au bout de 100 metres j'avais oté les sandalettes. Je marchais dans 25 centimetres d'eau, le pantalon trempé jusqu'à la taille (ba oui ce pantalon la il est taille haute) et j'avais eu la bonne (ou pas) idée de mettre un T-shirt blanc. Je ne me suis dailleurs pas fait mal au pied, la pluie avait balayé tout sur son passage, et l'eau était tiede sur les pavés, un bain de pied pas désagreable en fait :p. Nous etions tous trempé jusqu'à l'os et en marchant sous cette pluie qui ne semblait jamais vouloir s'arreter, ni même s'alléger, nous avons piqué un fou rire à s'en faire mal aux cotes.
Finalement, nous sommes arrivés jusqu'au teatre, juste avant le début de spectacle. Nous sommes rentré dans la salle qui était deja noir, et nous nous sommes assis pour regarder les danseurs. C'est limite s'il ne se formait pas une marre à nos pieds. Le spectacle était interréssants. Je n'y connais absolument rien en danse contemporaine et j'avais tellement froid à cause de la clim que j'avais du mal à concentrer toute mon attention sur les danseurs. Mais, une ou deux scenes m'ont quand même captivées. Je n'aime pas trop la musique qu'ils utilisent, et la gestuelle me laisse souvent de marbre mais quelquefois, on se laisse porté et durant un instant, il semble que le danseur soit effectivement animé par la musique. Et puis même si, à mon gout, cela ne vaut pas le ballet plus classique, les choregraphies sont interressantes car elles utilisent l'espace d'une maniere peu classique. Le danseur va se concentrer pendant un long moment sur une partie de la scene, puis par une serie de bond occupé tout l'espace pour finalement aller se poser dans un autre endroit. C'est surprenant, et pour moi qui ne connait pas cette forme d'expression corporelle assez novateur. Dans d'autre scenes, la musique sert de fils narratif et par exemple, nous avons assisté à toutes les étapes de la vie d'une femme, du bébé gigotant à la veillarde voutée. La musique changeait avec l'age de la femme et la gestuelle de celle-ci accompagnait ce changement. L'idée etait assez séduisante et bien réalisé même si par moment, il me semblait que le spectacle devenait plus comique, et tenait plus du mime que de la danse.
Mais j'ai des gouts assez classiques.
Après toutes ses émotions, et toujours sous la pluie m'est ce n'etait plus qu'une pluie tropicale lol, nous sommes allé au resto pour nous rechauffer et nous remplir le petit creu de l'estomac qui menaçait de prendre les dimensions d'un trou noir intersideral.
Donc le mexique, c'est bien l'aventure (enfin ça depend juste des jours quoi ).