dimanche 17 février 2008

scène domestique

ce matin, levé pour aller bosser à la bibliotheque à 10H00. J'en sors à 15H00, la faim au ventre, les neurones en compotes, les cernes jusqu'au menton et c'est pas finie. Mais tant pis, je me prend une pause bien meritée en cette fin de journée pour raconter un de mes petits succès.
C'est pas quelquechose d'énorme mais je n'en suis pas peu fière. Dans la vie, il y a 2 catégories de personne: celles qui ont les mains vertes (ou du moins d'une couleur neutre) et celles qui ont les mains noirs. Mais la, c'est pas le noir d'une nuit un soir de pleine lune au milieu de Paris dont je parle. C'est le noir d'une nuit sans lune, au fin fond de la cambrousse quand en plus il y a des nuages pour que même les étoiles disparaissent. Donc voila, je suis à peu près aussi doué pour faire pousser une plante qu'un poisson pour courir un marathon.
J'ai réussi à faire mourir toutes les petites plantes que maman m'a offertes quand j'étais jeune. Après avoir réussi à assécher des petits cactus j'en ai conclu que le jardinage n'etait pas pour moi. Quelques années se sont écoulées depuis et j'ai retenté l'experience avec des bambous d'eau. Le moins qu'on puisse dire c'est que la tentative ne fut pas couronnée de succès. Mais voila, à Noel, ma petite soeur m'a offert non pas une plantes mais .... des graines. Déja que quand le pot est plein je l'oublie, mais quand en plus il faut que je remplisse le pot et que j'attende que ça fleurisse...
Je me suis dit que j'allais quand même essayer. J'ai mis de la terre dans le pot, les oignons (ou bulbes ou je ne sais pas trop comment ça s'appelle, de trèfles à 4 feuilles dedans) et j'ai arrosé. J'ai arrosé le premier jour, le deuxième aussi d'ailleurs. Après j'ai un peu oublié, mais il faisait un temps de chien, avec de la pluie et comme j'avais tout mis dehors en me disant que:
1) le bonne air ça fait grandir
2) elle va avoir besoin de soleil ma petite plante
3) ca evitera de mettre de la terre partout dans la maison (donc moins de nettoyage)
finalement la pluie c'est chargé de l'arrosage.
Au bout de 2 semaines, je l'avais plus ou moins oublié. Le soleil est revenu et la un jour, en baissant le nez sur mes souliers j'ai vu que le pot attendait toujours. Il y avait un peu moins de terre à l'interieur, un peu plus de traces noiratres au alentours, mais les bulbes etaient toujours la et bien que je ne vis pas d'amélioration nette, la situation ne semblait pas avoir empiré. C'etait toujours un pot, avec de la terre et des bulbes.
J'y ais mis un peu d'eau en étendant mon maillot de bain en revenant de la piscine, et je l'ai promptement réoublié pour les 2 semaines suivantes. La c'est à ma colloc que je dois une fière chandelle, car elle, elle a vue le petit pot et elle a mis de l'eau dedans. Quand je me suis réapercue de la présence du petit pot, il était plein de petites tiges rabougries. (je crois que le soleil, plus le fait que ma colloc aussi l'avait oublié ça n'a pas aidé). Mais la, j'ai mis en place une technique de choc. J'ai placé le pot, juste sous l'etendoir et j'ai fait intervenir la technique du maillot de bain. Technique simplissime et génial s'il en ai. Je rince mon maillot (à l'eau douce quand meme) , je l'égoutte au dessus du pot et je l'epingle sur le fil. Comme ça je fais d'une pierre deux coups. Ma plante est arrosée minimum 2 fois par semaine (pour le week-end, j'ai l'impression qu'elle est sauvée de la déshydratation par ma colloc) et elle survit. Je ne suis pas certaine que le chlore soit tout indiqué, mais je suis sur que c'est beaucoup mieux que pas d'eau du tout.
Donc je peux maintenant vous montrer le fruit de mon investissement (je reconnais que c'est un investissement collectifs car sans la pluie, la colloc et la piscine 2 fois par semaines, elle ne s'en serait jamais sortie).

Admirer la sous le soleil


et la c'est quelques jours plus tard, la nuit.
Comme on peut le voir sur la photo, ce n'est pas n'importe quel plante mais un trèfle à 4 feuilles. La plante de la chance, le premier qui dit qu'elle porte pas chance... a tort, parce que sans une bonne dose de pot, elle ne serait plus la.
Donc voila, ma première plante vivante, je la dois à ma petite soeur (pour ne pas avoir desesperée de moi, m'avoir offert une plante et l'avoir bien choisie) à qui je fais évidement un gros bisous de remerciement, à ma colloc (pour avoir maintenue la plante en vie pendant qu'elle se décidait à germer) et à la natation (parce que sans le maillot de bain, j'aurai fini par totalement l'oublier).