jeudi 1 mai 2008

aux hasards de mes lectures

Homme de couleur de Leopold Sedar Senghor

Quand je suis né, j'étais noir,
Quand j'ai grandi, j'étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.

Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.

Alors, de nous deux,
Qui est l'homme de couleur ?

Et on pourrait aussi...

On pourrait faire du coloriage avec des crayons, des pastels, des feutres.
On pourrait faire des peintures et de la pate à modeler.
On pourrait faire de la pate à sel, la faire cuire, la ponser, la peindre, la vernir.
On pourrait faire 2 cartes, 1 nom et 1 dessin. On pourrait les plastifier, les trouer et y pendre des breloques. Puis on pourrait les accrocher, sur une porte ou près d'une fenêtre pour faire du bruit et du mouvement lors d'une brise.
On pourrait faire les breloques, en pates fimo ou en pate à sel.
On pourrait faire des scoubidous, et des créations en perles.
On pourrait faire de la peinture sur verre, ou sur T-shirt.
On pourrait faire des guirlandes en papier crépons.
On pourrait faire de la couture, des portes serviettes, des trousses à maquillage ou à crayons, ou même des sacs. Des sacs pour sortir, des sacs de linges sales, de sous vêtements, de chaussettes et de chaussures.
On pourrait faire des collages, avec des magazines, des cartons et des papiers. Ou mieux, avec nos photos préférrées. On pourrait les découper dans tout les sens parce que avec le numérique de toute façon, celle sur l'ordi elle reste intact.
On pourrait faire des sculptures avec du papier-qui-colle-quand-il-est-mouillé.
On pourrait faire des mosaiques avec des bouts de coquillage enfoncés dans le sable.
On pourrait jouer à des jeux de société, même si c'est dépassé. Juste pour le plaisir de s'amuser, de sortir son cavalier avant son voisin, d'annexer un nouveau territoire ou d'attraper le voleur.
On pourrait chanter une chanson, l'enregistrer et l'échanger.
On pourrait choisir des devises, les découper et les coller sur des aimants puis sur le frigo et les pieds du lit.
On pourrait faire plein de choses en fait si on le voulait.