week-end zacatecas suite

LES IMAGES DE CE POST PEUVENT CHOQUER.

Le samedi après midi, la famille qui nous accueille si gentiment, nous emmene voir un spectacle de corrida. Je n'en avais jamais vue, et j'aprehendais un peu. J'avais raison. Mes collocs, passé le dégout initial, ont été conquises. Pour elles, cela a été une experience magique. Je pense que cela dépend des personnes pour ma part, je peux maintenant affirmer que je déteste ce sport.
Voila le déroulement d'une corrida.

La corrida se joue dans des arenes, y prennent par les toreadors ( et les taureaux). Une corrida débute par une parade qui montre, les chevaux et les hommes qui vont participer. Pour l'occasion, un orchestre etait dans l'arene, juste en dessous de la loge de l'autorité. La jeune fille avec la fleur et le chale, est la "reina de la feria", la reine de la fete, habillée de maniere traditionelle, elle lance des fleurs au toreador qu'elle prefere. (Je crois qu'elle a aussi d'autres obligations mais j'avoue ne pas avoir compris toutes les explications). Avec le soleil, la musique et les costumes, le défilé est superbe.


Après commence le "spectacle". On fait entrer le taureau dans l'arene et les toreadors le font courir autour de la piste (probablement pour montrer sa puissance et sa bonne santé). Ensuite intervient le picador (ou pecador). L'homme est juché sur un cheval carapaçonné et tient en main une longue pique qu'il enfonce dans le dos du taureau. C'est la partie du spectacle qui deplait le plus aux mexicains (en tout cas si je m'en tient au sifflement et autres bruits). C'est aussi, la seule facon pour que le jeu se déroule en faveur des humains et que cela ne prennent pas trop de temps ( il y a normalement 6 taureaux en jeu, nous en avons vus 8 car 2 ne comptaient pas, ils sont morts trop rapidement). J'admire le courage du cheval qui sous la charge du taureau etait souvent soulevé et projeté 2m plus loin. Je n'ai pas compris si le bandeau rouge etait pour protégé ses yeux ou pour l'aveugler, mais ses oreilles sont restés vives et en avant pendant tout son role, et il ne semblait pas specialement apeuré.

Une fois les chevaux partis, les toreadors font courir le taureau et jouent avec pour le fatiguer et l'enerver. A cause de la blessure du picador, les epaules et souvent les pates avant de l'animal sont couvertes de sang, et celui-ci gicle chaque fois que l'animal charge. Pour le rendre fou de rage, ils utilisent aussi les "banderillas", ce sont les piques décorés de papiers de couleurs vives qui s'enfoncent dans la chair du taureau (elles sont terminées par des crochets pour ne pas ressortir).

Il y a 2 sortes de toreadors, ceux habillées de couleurs et les blancs et ors. Ceux-ci, possedent une épée en plus de la cape. Ils interviennent pour tuer le taureau. Evidement, il faut d'abord qu'ils l'épuisent et le fassent charger encore et encore et encore. Cela m'a semblé durer une éternité à chaque fois. Ils jouent avec comme un chat avec un souris. Pour tuer le taureau en récoltant le plus d'honneur, ils doivent planter leur épées jusqu'à la garde dans les chairs de celui-ci. Malheureusement, il arrive souvent que l'epee se bloque, et à la charge suivante, elle est ejectée du taureau. Le toreador qui accomplit tout cela est je crois le matador.

Lorsque le taureau agonisant plie enfin les genoux et tombent au sol, le matador se detournent et laissent les autres toreadors qui accourent avec les capes verifier que le taureau est bien au bout de lui même.

(Avant et après, la comparaison est affligeante et malheureusement bien réelle)
Finalement le coup de grace est donné par la personne en turquoise (sur l'image) à l'aide d'un poignard. Si le taureau a un sursaut d'agonie lorsque le poignard rentre dans sa nuque, il semble que cela fasse des points en moins au matador. Apres si les autorités sont satisfaites de la prestations du matador, ils donnent leur accord pour un trophé: une oreille, deux oreilles ou la queue. Le taureau est emmené et l'horreur recommence.

Je crois que la corrida n'est pas la tradition espagnole la plus heureuse qu'aient importés les mexicains. Mais tout le monde ne partage pas mon avis et pour mes collocs (c'etait aussi leur premiere fois), l'experience a été géniale (de leur propre dire). Si on fait abstraction de l'animal qui souffre et meurt et du sang qui s'ecoule, c'est vrai que le spectacle est grandiose. Il me rappelle la rome antique: du pain et des jeux pour le peuple. Cela ne derange pas de tuer un animal pour le manger, j'ai plumé et vidé un oiseau, j'ai peché et vidé mes poissons mais toujours j'ai essayé d'abreger leurs souffrances. Pas de les prolonger pour en faire un spectacle.

Heureusement, après ce spectacle horrible, nous sommes repartis à la feria, et ensuite, la famille de N. nous a invité au restaurant. Les mexicains sont vraiment extremements accueillants.
La place de central de la feria: plaza de toros.

Les taureaux sont omnipresents pendant la feria.

Nous avons passée une drole de soirée, et après avoir été au "gritos" et avoir écouté les "mariachi", groupe musicaux traditionnels, nous sommes rentrés au bercail.